Les business angels sont des investisseurs personnes physiques qui interviennent dans le financement en capital de jeunes entreprises. Ils investissent généralement très tôt dans les startups, à la création ou en amorcage. Leurs critères de sélection sont très variables, mais ils cherchent essentiellement à investir dans des jeunes entreprises innovantes à forts potentiels.
Les business angels sont souvent des entrepreneurs, dirigeants d’entreprises ou cadres supérieurs ayant des capacités financières leur permettant d’envisager d’investir une partie de leurs patrimoines dans des startups (ce qui représente un investissement à fort potentiel mais au risque élevé). La motivation des business angels à investir au capital de jeunes entreprises est à la fois financière, mais aussi très souvent liée à une envie d’accompagner et de soutenir des entrepreneurs dans le développement de leurs entreprises.
Si les business angels apportent du financement en capital, leurs apports en expériences, conseils et contacts sont souvent au moins aussi importants pour le développement des startups qu’ils investissent. Il est donc essentiel dans une levée de fonds auprès de business angels de bien identifier pour l’entrepreneur les apports potentiels de chaque business angel, au delà de leurs investissements financiers.
Les montants investis par les business angels sont très variables et peuvent aller de quelques k€ à plusieurs centaines de k€. Il est donc souvent nécessaire pour l’entrepreneur de syndiquer plusieurs business angels lors d’une levée de fonds pour arriver à boucler son tour de table. Si c’est le cas, il est important de faire attention à ce que ce groupe de business angels soit structuré, soit via une holding d’investissement, soit par des règles de fonctionnement dans le pacte d’actionnaires, pour simplifier la gestion de la gouvernance par la suite.
Il est à noter que la France apporte un cadre fiscale visant à favoriser l’investissement au capital par des business angels. Il est en effet possible pour un business angel de défiscaliser jusqu’à 50% de son investissement sur son ISF et jusqu’à 18% sur son IR. Ces avantages fiscaux sont cependant conditionnés pour le business angel, à la fois dans les investissements éligibles et dans les conditions de détentions.
Les business angels sont de plus en plus nombreux en France, en partie grâce à cette incitation fiscale, mais également par une professionnalisation du métier. Les business angels sont par définition des investisseurs personnes physiques non professionnels, mais ils se structurent désormais le plus souvent en groupement régionaux ou thématiques pour apporter un cadre plus formel à leur fonctionnement et leurs investissements. France Angels fédère notamment ces groupements dans leurs développements.
On peut évidemment citer quelques business angels très actifs en France tels que Xavier Niel, Catherine Barba, Marc Simoncini, Fabrice Grinda, Pierre-Edouard Sterin, …
Dans la construction de son plan de financement de levée de fonds auprès de business angels, l’entrepreneur a tout intérêt à également envisager des financements complémentaires, tels que les financements de BPI ou un prêt bancaire. En effet, BPI France et les banques conditionnent très souvent leurs interventions financières en fonction des fonds propres des startups. Une startup qui lève des fonds peut donc généralement obtenir des financements complémentaires non dilutifs, ce qui réduit le besoin global en capital à besoins en financements identiques.
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